Le gouvernement Alward gâche le premier test des soi--disant

Règlements de calibre mondial sur le gaz de schiste



03 février 2014 
Communiqué – Conseil des Canadiens, section de Fredericton

FREDERICTON - «Le premier test important des Règlements de calibre mondial du premier ministre Alward a connu un échec», affirme le Dr Jean Louis Deveau, président de la section de Fredericton du Conseil des Canadiens.

Le 7 février, l’entreprise Corridor Resources a enregistré les détails d’un projet au registre d’Étude d’impact environnemental (ÉIE) du gouvernement provincial pour procéder à la fracturation au gel de propane quatre puits existants à Penobsquis, au courant du mois de juillet. Il s’agit de la troisième et dernière étape d’un projet. Corridor Resources a fait paraitre une courte annonce dans un journal à faible tirage le 11 février, sans toutefois y mentionner le mot «fracturation». Il semblerait qu’aucune autre annonce du projet n’ait été faite ailleurs. 

Avant 2010, on n’exigeait pas des compagnies de gaz de schiste qu’elles s’inscrivent au registre de l’ÉIE avant qu’elles n’arrivent à l’étape du forage et de la fracturation des puits. «Mais la pression exercée par le public a forcé le gouvernement Alward à apporter des changements, alors une nouvelle catégorie d’étude d’impact a été créée, appelée ‘étude par étapes’ et qui exige que les compagnies se soumettent à une étude de l’impact environnemental à chaque étape du projet», explique M. Deveau. 

«Le problème avec ce processus d’étude par étape, c’est qu’il n’exige pas que la compagnie soumette une évaluation formelle de l’impact de l’environnement, ce qui déclencherait du même coup le processus d’audiences publiques», d’ajouter Deveau. 

Celui-ci poursuit en précisant qu’en date du 21 février, il n’y avait aucune mention d’activités de fracturation au registre de l’ÉIE du gouvernement, et que les détails du projet n’étaient pas immédiatement disponibles sur le site Web de Corridor Resources «Nous vivons à l’ère de l’information» a commenté un résident de Stanley, Lawrence Wuest, «pourtant il a fallu que je me rende en personne au ministère de l’Environnement pour pouvoir lire les détails du projet proposé par Corridor Resources.» 

Et ce n’est pas tout: une carte des régions inondables du Nouveau-Brunswick nous apprend que deux des plateformes d’exploitation faisant partie du plan de fracturation de Corridor sont dans la zone de niveau de crue à récurrence de 20 ans de la plaine inondable de la rivière Kennebecasis. Cependant le document d’enregistrement dÉIE, que nous pouvons maintenant consulter sur le site Web de la compagnie, ne semble pas tenir compte de ce fait. Cela constitue un véritable problème, étant donné que les nouvelles règles pour l’industrie émises en février 2013 imposent des restrictions sur l’exploitation du gaz de schiste dans les plaines inondables. 

Le ministre de l’énergie, Craig Leonard, a même déclaré en septembre dernier que les projets l’exploitation du gaz de schiste dans les zones inondables devront passer par «une étude complète d’impact environnemental». Or, de toute évidence, l’ÉIE par étapes qui est présentement en cours va quand même permettre à Corridor de faire ses activités de fracturation sans qu’aucun d’entre nous ne sache comment le public et les eaux de la rivière Kennebecasis seront protégés advenant une inondation», a insisté Deveau. 

«Nous sommes loin de ce à quoi les Néo-Brunswickois devraient s’attendre quand on parle de Règlements sur le gaz de schiste de calibre mondial», ajoute Deveau. «J’encourage les Néo-Brunswickois à insister pour qu’une étude complète de l’impact environnemental soit effectuée en ce qui concerne ce projet de fracturation.» 


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Documents de référence: 

http://www.corridor.ca/oil-gas-exploration/documents/TE131040_F67_EIA_Phase_I_II_10_October2013_ct_cjy_000.pdf


http://www.corridor.ca/oil-gas-exploration/documents/TE131040EIAPhaseIII7Feb2014.pdff
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